Les cloches Maximoises

Dire qu’elles rythment une journée n’est pas peu dire… Vous éveiller aux matines et souper à l’Angélus font partie des rituels de bon nombre de Maximois. Annonciatrices de nouvelles, bonnes ou mauvaises, de célébrations, d’alerte, elles servent aussi de guide pour certains voyageurs…
Outre l’objet temporaire, la cloche, civile ou religieuse, est aussi un élément à part entière du patrimoine maximois tant en terme architectural qu’historique et recèle un grand nombre de trésors souvent inaccessibles car haut-perchés. On retrouve en effet dans leurs inscriptions gravées des morceaux de vie et de travail précieux car uniques (nom du fondeur, de l’enfant béni, des représentants religieux et civils…). 

La ville compte 11 cloches réparties entre l’église, le musée de la Tour Carrée et la chapelle de la Nartelle. Serge Porre, Campanologue épigraphiste et Délégué du Var de la Société Française de Campanologie, en a fait l’inventaire et a transmis son rapport à la Ville en 2013, avec bon nombre de détails sur les sonnantes civiles et religieuses de la cité.

L’église

Elle a 6 cloches religieuses (1 de 1835 et 5 de 1991) en son clocher et 1 civile de 1842 dans le campanile.

La cloche de 1835, du fondeur Jean-Baptiste de Marseille, donne la note Do. Elle est ornée d’une Vierge couronnée avec sceptre, portant l’enfant Jésus et de Saint Jean-Baptiste, visage rayonnant, avec bannière, épi de blé et rameau d’olivier. Elle a été réalisée à la demande de la paroisse et de la commune.

Les cloches de 1991 sont toutes issues de la fonderie Paccard d’Annecy (74) et portent le nom de 5 enfants baptisés le 28 avril 1991. Chaque cloche sonne une note (Ré, Mi, Fa, Sol, La) et représente soit Saint-Christophe portant l’enfant Jésus, Sainte Maxime, Saint Joseph portant l’enfant Jésus, Sainte Cécile et son orgue, et enfin la Vierge Marie. Ces cloches ont été payées par la commune.

La cloche civile du campanile date de 1842. Lors des relevés de 1979/1980, elle était installée dans le clocher car il n’y avait pas de campanile, et sonnait déjà les heures. Elle a une vocation civile, même si elle porte des décorations religieuses : un crucifix avec Sainte Marie-Magdelaine agenouillée tenant le bas de la croix ainsi que la Vierge couronnée portant l’enfant Jésus. Elle a été fondue par Baudouin à Marseille. A noter la présence de plusieurs fautes d’orthographe dans le marquage de la cloche. Le campanile a été créé en 1991 avec une structure en métal mais très difficilement accessible.

Pour la petite histoire, au cours des relevés de 1979/1980/1981, le clocher ne comptait que 2 cloches religieuses (1733 et 1835) pour les sonneries religieuses et une cloche civile (1842) pour les heures. Ces 3 cloches étaient installées dans un beffroi en haut du clocher. Un remaniement a été effectué avec l’installation des 5 nouvelles cloches de 1991 et une des cloches a été placée.

Le Musée de la Tour Carrée

Il compte 2 cloches de 1733 et 1968.
La cloche de 1733 était, lors des relevés de 1979/1980, située dans le clocher de l’église. Elle a été retirée en 1991 lorsque les 5 nouvelles cloches ont été installées. Cette cloche donne la note La dièse et est classée aux Monuments historiques. Elle pourrait avoir été fondue par Barthélemy Vaggione, fondeur de Nice, mais cela reste une supposition. Son décor « IHS » est surmonté d’une petite croix et d’un cœur en dessous, au centre de rayons cruciformes avec 4 fleurs de lys, une croix ornée de rinceaux avec fleurs de lys, une Sainte Maxime Vierge et Martyre avec 2 fleurs de lys au pied.

La cloche de 1968 a été fondue par la fonderie Paccard à Annecy, à l’origine, pour la chapelle Saint-Donat. Elle n’y a cependant jamais été installée puisque, comme la précédente cloche de la chapelle avait été volée, le président de l’association de Saint-Donat en a officiellement fait don au Musée en 2005. Elle sonne la note Ré dièse et est ornée d’un crucifix, d’une vierge Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse avec des frises de végétaux et fleurs.

La Chapelle Sainte-Jeanne de Chantal à la Nartelle

On y retrouve 2 cloches datées de 1959 et 1987.
La cloche du 19 juillet 1959 a été réalisée par le fondeur Paccard à Annecy. Elle sonne la note Mi et porte un crucifix, une vierge Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse avec des arabesques et du feuillage stylisé.
La cloche du 29 novembre 1987 a également été réalisée par le fondeur Paccard à Annecy. Elle donne la note Sol dièse avec une vierge Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse et une frise de roses, fleurs et feuillage.

Lexique
Campanologue : spécialiste des cloches. La campanologie est la science des cloches et ce qui s’y rapporte comme les instruments sonores (cloches, clochettes et carillons) ainsi que le répertoire musical, les usages et les traditions qui y sont associés.
Tocsin : Le saintier était aussi appelé le fondeur de cloche car il travaillait le saint (le métal). Donc Toc au saint signifie touche le saint, soit toucher le métal.
Clochard : sonnerie qui annonçait la fin du marché et donc la possibilité pour les nécessiteux de venir demander quelques denrées.

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